•                   Discours prononcé à Couiza à l’entrée du Parc Municipal, le samedi 26 novembre 2011 par René Pech, au sujet de la pose d’une plaque portant l’inscription « Parc Municipal Edouard Pech 1903-1992 ».   Monsieur le Maire
    Mesdames et Messieurs du Conseil Municipal
    Mes chers compatriotes et amis
          Au nom de tous les miens, j’ai le très grand plaisir et la véritable satisfaction de vous exprimer nos vifs remerciements concernant l’hommage que vous venez de rendre à la mémoire de notre vénéré père Edouard Pech. Tout au long de ses mandats municipaux, du front Populaire à 1959, mon père, aidé de son Conseil Municipal, n’eut qu’une passion : moderniser et embellir son village natal. Ce parc, qui n’est pas sa réalisation majeure, est l’un des témoignages de ses préoccupations car son grand œuvre reste avant tout et pour longtemps encore l’édification du groupe scolaire Baptiste Bieules. Ce fut au prix de difficultés inouïes nées de l’acquisition du terrain à bâtir, dont la commune devint propriétaire au terme d’une longue procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique, que mon père alla droit son chemin, en dépit des insultes et des menaces de mort de la partie adverse, proférées publiquement ; ce qui le conduisit à porter plainte auprès du Procureur de la République et qui lui valut l’autorisation du port d’arme : on ne prend jamais assez de précaution à l’encontre des furieux que la passion égare….
         Ce n’est pas tout. Il compléta cette réalisation d’envergure par l’aménagement d’une voie d’accès digne de ce nom qui nécessitait la destruction de trois maisons situées Place Ste Anne. Après accord à l’amiable avec leurs propriétaires ces bâtisses furent rasées et la voie d’accès au groupe scolaire aménagée, telle qu’on la voit aujourd’hui et qui permit le désenclavement définitif de ce quartier des écoles appelé jusqu’en 1914 « lé  bárry d’amoun »
         J’ajouterai qu’il procéda aussi à la réfection totale d’une adduction d’eau vieille de 50 ans et qu’il fit cimenter toutes les rues de Couiza, la plupart d’entr’elles étant en terre battue : j’aurai garde d’oublier la construction de grands réservoirs sur les pentes du Mont Joseph : par gravité l’eau potable parvenait enfin aux premières maisons nouvellement construites du chemin du Pech. Toujours aidé et soutenu par son Conseil Municipal, il prit la sage décision d’acquérir le bloc de maisons attenant à l’ancienne mairie afin que cet ensemble fût démoli : ses successeurs s’en chargèrent et c’est ainsi que naquit l’actuelle place Denis. Cet homme sensé, réfléchi et d’une intégrité parfaite avait encore 2 projets d’assainissement pour Couiza : la suppression des taudis du bord de la Sals, foyers de tuberculose dont nous débarrassera la providentielle crue centennale de notre charmant cours d’eau en 1992 ; il songeait aussi à la destruction de l’îlot des 4 coins, une vraie verrue qui subsiste toujours….
         A la fin de son mandat, la mission qu’il avait accomplie grâce à son courage et à sa ténacité fut poursuivie par ses successeurs, mais ceci est une autre page d’histoire locale.
        
         Encore merci pour votre aimable initiative, Monsieur le Maire, et pour votre affectueuse présence mes chers compatriotes.


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